Il est possible de percevoir sa pension de retraite même si on ne vit plus en France. Il est cependant important de bien choisir le pays d’exil, afin d’éviter la double imposition.
Les Français sont de plus en plus séduits par la perspective de partir vivre à l’étranger quand vient l’âge de départ à la retraite. Portugal, Espagne ou encore Maroc sont parmi les destinations les plus prisées par les séniors à la recherche d’une meilleure qualité de vie. Près de 1,3 million de retraités se sont établis ailleurs, en Europe et partout dans le monde.
Vivre de sa pension de retraite dans un autre pays procure sans le moindre doute un réel avantage. Toutefois, il faut s’assurer que celui-ci ait passé une convention fiscale avec la France. En effet, pour que l’aspect financier soit vraiment attractif. Il est impératif d’éviter une double imposition.
De nombreux avantages fiscaux sont accordés par les pays hôtes aux expatriés Français. Cette imposition avantageuse n’est cependant pas intéressant en l’absence d’une convention d’imposition avec la France. En effet, cette convention permet d’éviter une double imposition. En France, à partir de janvier 2019. Les pensions de retraite seront imposées suivant trois tranches de 0%, 12% et 20%. A cette imposition pourrait donc s’ajouter le pourcentage déduit par l’administration fiscale du futur pays de résidence en l’absence d’une convention.
Il est important de préciser que la pension de retraite d’un Français domicilié à l’étranger. Est exonérée de prélèvements sociaux tels que la CSG et la CRDS. Le contribuable doit cependant s’acquitter de la cotisation d’assurance maladie, maternité, invalidité ou encore décès.
La convention fiscale détermine le régime d’imposition appliqué aux revenus des retraités résidant à l’étranger. La présence de celle-ci peut faire de certains pays un paradis fiscal pour les Français en quête d’un nouvel environnement. Elle définit où et comment les pensions de retraite sont imposées. Les contribuables peuvent ainsi bénéficier du régime fiscal de leurs pays d’exil. Si telle est la teneur du traité passé avec la France. Par ailleurs, la fiscalité diffère suivant les organismes à l’origine des versements des pensions alimentaires (sécurité sociale, organisme privé ou institution publique). En Portugal, par exemple, une exonération de 10 ans est accordée pour les pensions des retraités du secteur privé s’ils sont résidents non habituels et qu’ils résident dans le pays plus de 183 jours par an.
En outre, si une convention existe entre la France et un pays étranger, les dispositions définies dans celle-ci a, en principe, plus de poids que les dispositifs de droit interne français. Ainsi, si un retraité expatrié bénéficie du régime d’imposition de son pays de résidence, sa domiciliation fiscale n’est plus en France.
En bref, une fois que la décision est prise de quitter la France pour une retraite paisible à l’étranger, il est primordial d’en informer la caisse de retraite qui a procède à la liquidation de la retraite. La Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) doit également être prévenue.
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